Capitalo-réaliste & libéro-pragmatique

Je suis capitalo-réaliste car, à côté de ses bienfaits, le capitalisme a démontré ses dernières années toute l’étendue de ses effets négatifs dans sa course effrénée au profit, où l’humain n’est plus qu’une variable d’ajustement tandis que la terre n’est considérée que comme un stock, prétendument inépuisable, de ressources à extraire le plus vite possible pour faire des marges dessus. Il faut reconnaître que l’avènement du capitalisme a marqué dans l’histoire une série de progrès, mais un constat réaliste sur la situation actuelle de notre monde me pousse à remettre les valeurs humaines et l’écosystème-terre au centre, comme sources de bien-être, d’épanouissement et de bonheur. L’argent n’est qu’un moyen, il est devenu aujourd’hui trop souvent une fin en soi. Le capitalisme est un outil, avec des forces et des faiblesses, qu’il est grand temps de re-cadrer.

Je suis libéro-pragmatique car, si le libéralisme a mené à plus de liberté de penser et d’agir, le néo-libéralisme brouille les frontières et tente d’imposer sa vision dominatrice. Non, il n’est pas l’unique solution à tous les problèmes, et, non !, confier des biens à la gestion publique ou s’auto-imposer certaines restrictions n’est pas liberticide. Que du contraire : des contraintes sont nécessaires pour vivre ensemble, et il en ira de même pour vivre sur cette planète. Elles doivent bien entendu être justes, équitables et bien pensées, avec bon sens et pragmatisme, mais la dérégulation (littéralement l’absence de règles) a tous crins nous entraîne dans un monde teinté d’égoïsme où chacun optimise ses bénéfices et se moque absolument des effets sur les autres. Hors, à ce jeu-là, c’est d’office les plus nantis et les mieux outillés qui gagnent, puisqu’ils disposent de meilleures “armes” (argent et pouvoir) pour s’imposer dans un monde où plus rien ne les cadre. Il est temps de recréer un monde plus juste et un futur possible pour celles et ceux qui nous suivent.

Je me sens, moi aussi, écosocialiste. A une condition: s’il s’agit bien d’œuvrer pour une synergie des deux, et que par-delà les mots et les slogans il s’agit bien de mettre en pratique la transition énergétique et sociétale dont nous avons besoin. Pour le bien collectif, et pas pour maintenir aux pouvoirs quelques “barons”. Même si 2050 semble encore bien loin, les mécanismes naturels font que ce sont nos actions et nos choix d’aujourd’hui qui balisent déjà ce que sera la vie à ce moment-là. Passons à l’action, ensemble et dans un projet de société qui inclut tout le monde.

Alors, ce 26 mai, pas besoin de vous dire pour qui je vais voter, en toute éco-logique 😉, car je ne vous enjoins pas à voter comme moi.

Mais je vous invite à réfléchir au sens des mots qu’utilisent (ou pas) les un·es et les autres, aux priorités qui vous semblent essentielles pour vous et peut-être vos descendant·es ou vos proches dans 10 à 20 ans. Demandez-vous qui, dans les candidat·e·s que vous avez sur votre feuille d’électeur·rice, vise à améliorer le bien commun sur le long terme. Votez en paix avec votre conscience, et vous voterez d’office bien, pour vous et pour les personnes qui vous tiennent à cœur. Bon vote !

Mise en abîme de ces réflexions, avec trois candidats qui eux se disent “éco-quelquechose” :

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? Mais que veulent-ils dire exactement ?


Lecture : l’article du 25 février 2019 dans Le Soir (réservé aux abonnés) qui listait les dénominations ECO-quelque chose des différents partis
Photo de Koushik Chowdavarapu sur Unsplash
Article migré début 2023 sur le nouveau site, sans les commentaires

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